mardi 14 décembre 2010

Une idole superstar des ventes d'archéologie à New York.

 (c) Christies

On parle rarement de record lors des ventes aux enchères d'archéologie, et c'est pourtant bien comme cela qu'il faut qualifier la vente qui a lieu chez Christie's New York, , totalisant près de 33 millions de dollars, un total rarement atteint pour une vente d'antiques.
 
Autre record, plus de la moitié du produit de la vente a été réalisée par une exceptionnelle idole cycladique en marbre, issue de l'ancienne de Marion Schuster, Lausanne, attribuée au maître de Schuster et datée de 2400 av. J-C (Cycladique Ancien II), soit près de 16 millions d'euros.

A cela rien d'étonnant si l'on considère la qualité de l'œuvre et son état de conservation, de sa provenance, sa présence dans plusieurs expositions et publications. L'estimation de cette idole avoisinait déjà les 3/5 millions d'euros, une fourchette exceptionnelle quand on sait que la plupart de ces idoles se négocient plutôt quelques dizaines de milliers d'euros.

Cette œuvre fait également partie d'un corpus qui ne comprend qu'environ une douzaine d'œuvres connues, du maître de Schuster, actif au 3ème millénaire avant notre ère. Ces statuettes sont représentatives du type statuaire de cette époque : schématiques, mettant en avant les attributs sexuels (seins, zone pubienne), utilisation du marbre... On imagine qu'elles devaient être peintes. Elles ont majoritairement été retrouvées en contexte funéraire, mais dans un nombre limité de tombes, ce qui en fait des objets de luxe et distinctifs d'une élite.

Le Maître de Schuster tire sa dénomination de l'ancien propriétaire de ce chef-d'œuvre. Son art combine les caractéristiques de deux écoles cycladiques : l'école du Spédos et l'école de Dokathismata. L'artiste est principalement connu pour des figures féminines enceintes. Le nez aquilin, la tête terminée en crête à l'arrière, le décolleté curviligne à l'avant et triangulaire à l'arrière, les avant-bras arquées subtilement pour accentuer le gonflement du ventre et modelé en relief sur les œuvres plus grandes caractérisent les œuvres de ce sculpteur.

Cette œuvre, qui a inspiré des artistes modernes comme Picasso ou Brancusi, ira désormais faire le plaisir d'un collectionneur anonyme.

Pour aller plus loin :
I. Ràcz, Antikes Erbe: Meisterwerke aus Schweizer Sammlungen, Zurich, 1965, no. 3.
P. Getz-Preziosi, "Addenda to the Cycladic Exhibition in Karlsruhe," in Archologischer Anzeiger, 1978, fig. 8.
P. Getz-Preziosi, Early Cycladic Art in North American Collections, Richmond, 1987, no. 58.
P. Getz-Preziosi, Sculptors of the Cyclades, Individual and Tradition in the Third Millennium B.C., Ann Arbor, 1987, p. 115-117, pl. 40-41. P. Getz-Gentle, Personal Styles in Early Cycladic Sculpture, Madison, 2001, p. 97-100, pl. 82-83.

lundi 19 juillet 2010

Un Turner pour le Paul Gétty Museum


 (c) Christie's

Après avoir triomphé au Grand Palais lors de l’exposition « Turner et ses maîtres », c’est en salle de vente que le peintre anglais a réalisé un nouveau record, lors d’une vacation chez Sotheby’s, à Londres, le 7 juillet 2010. L’œuvre, intitulée « Modern Rome – Campo Vaccino » est d’une très grande qualité et d’une provenance prestigieuse ; l’ancien propriétaire, Hugh A. J. Munro de Novar, l’avait acquis auprès de l’artiste, en 1839, lors d’une exposition de la Royal Academy. Puis, après vente de la collection Novar par Christie’s en 1878, l’œuvre était entrée dans la collection du 5ème comte de Rosebery, premier ministre anglais entre 1894 et 1895, par sa nouvelle femme, Hannah Rotschild, et était depuis restée dans la famille. Le tableau était estimé entre 14 et 21 millions d’euros, et a réalisé une enchère record de 35,7 000 000 euros.

L’acquéreur n’est autre que le Paul Getty Museum, sous réserve de licence d’exportation. En effet, selon la loi britannique, une œuvre d’une importance historique ou artistique particulière sur le sol britannique depuis plus de 50 ans doit faire l’objet d’une licence pour être exportée. En outre, un musée ou une institution peut se porter acquéreur de l’œuvre au prix d’adjudication. Or, en 2002, alors que le Getty avait fait l’acquisition d’une œuvre de Raphaël à Londres, celle-ci avait été rachetée par un musée anglais.

Cette œuvre de Turner est typique de la dernière partie de sa carrière, il reprend le thème de l’Italie et de ses monuments antiques, cher à l’artiste, habitué au Grand Tour, et la dilution des formes et des contours par la couleur et la lumière. Il s’inspire également de celui qu’il considérait comme l’un des plus grands artistes paysagistes du XVIIème s : Claude Lorrain, habitué à fondre ses paysages dans une lumière quasi aveuglante. A sa mort, Turner demandera ainsi qu’un de ses tableaux soient mis face à une œuvre du Lorrain dans la célèbre galerie Turner, qu’il légua à l’état anglais.

« Campo Vaccino », dont le point de vue se situe en haut de la colline du Capitole, permet au peintre d’évoquer à la fois la Rome Antique, Renaissance et Baroque par ses monuments les plus fameux tels le Colisée, le temple de Saturne, l’arc de Septime Sévère. Une évocation du passé glorieux d'une Cité qui a toujours fasciné Turner et ses contemporains... 

Cédric Barblu

vendredi 16 juillet 2010

Un jeu pour la Patrie !


Samedi 24 juillet, l’étude Gestas-Carrère mettra en vente à Pau une peinture murale de Pierre Puvis de Chavannes (1824 - 1898) faisant partie d’un ensemble qu’il réalise entre 1861-65 et 1879-82, et primitivement destiné au musée d’Amiens. L’œuvre intitulée Ludus pro Patria (94 x 280 cm, sbg) est présentée au Salon de 1882. Elle entre finalement dans les collections de l’industriel Lazare Weiller (voir préface du catalogue d'une première vente Collection Lazare WEILLER, Hôtel Drouot, vendredi 29 novembre 1901, salle n° 6).



Preuve de l’importance de cette œuvre murale qui passera en vente à la fin du mois, le Metropolitan Museum conserve dans ses collections une variante de plus petit format (33,3 x 134,3 cm, inv. n°58.15.1). L’estimation approximative de 80.000 euros (montant communiqué par l’étude au jour d’aujourd’hui) est donc largement justifiée. Rappelons que le 8 décembre 2009, la maison Christie’s vendait à Londres une œuvre préparatoire de Puvis d’un format légèrement inférieure (84 x 205 cm) et daté du 9 janvier 1895, Les Muses inspiratrices, pour 297 975 dollar soit 250 000 euro environ à l’époque.

Ludus pro Patria met en scène des villageois vaquant à leurs occupations dans un paysage arcadien aux accents du nord de la France.
En dépit d’une linéarité évidente, trois groupes se dessinent dans un parfait équilibre. A gauche, les femmes s’occupent des enfants en compagnie d’un vieillard ; le groupe de droite leur fait pendant : des hommes dans la force de l’âge, drapés ou torses nus s’exercent au javelot.
Au milieu : l’équilibre des sexes et le repos des âmes : deux femmes et deux hommes conversent attirant la curiosité d’un enfant.

Un jeu pour la Patrie ! Où le jeu, venu des temps anciens, occupe une place majeure dans la société. Car depuis l’Antiquité, le sport se veut démonstration positive de la force et de l’habilité des athlètes, incarnant la puissance et l’unité d’un peuple tout entier.

D’ailleurs, l’œuvre a totalement été construite pour rendre hommage à cette haute conception de l’exercice physique : la composition en frise, directement inspiré des bas-reliefs antiques, ainsi que la palette mat accentue l’homogénéité de l’œuvre, créant ainsi une unité visuelle.

Sous le pinceau de Puvis de Chavannes, le temps semble s’être arrêté ; les époques se mélangent. L’Antiquité vient enrichir, soutenir la « modernité ». Car le javelot n’est peut-être pas celui que l’on croit. Aux delà des apparences, la scène à quelque chose de contemporain. Par le jeu de la figuration symbolique, le fameux javelot est probablement la « fléchette » d’un jeu traditionnel champenois attesté dès le XIIe siècle, appelé « javelot » ou « tir sur cible ». La toile palimpseste révèle l’époque moderne par superposition avec le passé. Ainsi, le peintre hausse le peuple du Nord au rang de peuple fondateur, à la manière des Grecs et des Romains…

Une toile édifiante qui ne pourra que remonter le moral par ces temps sportifs moroses…

Pour aller plus loin :

Si l’œuvre figure dans le Catalogue du Musée des Beaux-Arts de LYON, Septembre 1998, on conseillera également la consultation du catalogue raisonné de Puvis de Chavannes par Aimée Brown Price et publié à la Yale University Press en avril de cette année.

Ludus pro Patria
Crédit : étude Gestas-Carrère

Les Muses inspiratrices
Crédit : Christie’s

Adeline Germond,
Historienne de l'art, spécialisé en peinture du XIXème s.
 

mercredi 30 juin 2010

Golden Elizabeth


(c) Dorotheum


Une pièce canadienne d’un million de dollar a été vendue aux enchères ce vendredi 25 juin par la maison viennoise Dorotheum.

Il s’agit de la plus grosse pièce de monnaie au monde. Fabriquée en 2007, elle pèse 100 kilos d’or quasi pur (999.99/1000) pour un diamètre de 53 cm. Digne d’être inscrite Guinness World Records ! Comme toutes les monnaies canadiennes, elle figure sur l‘avers l’effigie officielle de la Reine Élisabeth II, souveraine du Canada.

A 1200 $ environ l'once, elle valait 4.224.000 dollar, soit 3.400.000 euro. L’adjudication a été à la hauteur (des espérances ou du cour du marché de l’or) : 3.270.000 euro.


SM la Reine d’Angleterre semble avoir fait parlé d’elle encore une fois… Le dernier évènement pictural en date remonte à 2002 lorsqu’un portrait d’Elisabeth II par Lucian Freud est exposé à Buckingham Palace à l’occasion du jubilée de la reine.


En dépit de sa toute petite taille (15 x 22 cm eviron), le tableau déchaîne la critique. Les uns y voit un geste d’audace, connaissant le style cru de l’artiste, d’autres une ignominie – la reine ressemblant, selon The Sun, à un travesti, allusion évidente, quoi que déplacée, au non moins célèbre feu Leigh Bowery, muse de l’artiste… Cette fois, point de contrepartie financière… l’art pour l’art, semble-t-il. Le cadeau offert, Sa Majesté ne pipa mot.


 (c) Christie's


Quelques années plus tard, le 13 mai 2008, un nu par le même L. Freud, daté de 1995 et intitulé Benefits supervisor sleeping, est vendu par Christie's Londres à près de 34 millions d'euro - ou 10 pièces d’or - faisant de cette œuvre la plus chère pour un artiste encore vivant. Un autre record.


Cette tête couronnée semble décidément un bon filon... 

Adeline Germond,
historienne de l'art.

vendredi 7 mai 2010

Nouveau record pour un Picasso !



(c) Christie's

Le record détenu par L'homme qui marche I est tombé mardi 5 mai 2010, chez Christie's New York. L'artiste qui é réalisé cet exploit est un habitué des enchères millionnaires. Il s'agit bien entendu de Picasso qui, avec 106,4 millions de dollars, soit près de 82,5 millions d'euros, pour son "Nu plateau de sculpteur" (1932) a détrôné Giacometti. Il était estimé entre 70 et 90 millions de dollars. Il semblerait que huit acquéreurs se soient disputés l’œuvre, sans que l’on ne sache bien entendu qui a remporté l’enchère.


(c) RMN

L’œuvre représente une autre maîtresse de Picasso, Marie-Thérèse Walter, qu’il peignit le 8 mars 1932, et avec il eut une relation amoureuse entre 1926 et la fin des années 1930. De leur liaison, naquit Maya Picasso en 1935.
Le tableau n’avait été vu qu’une seule depuis 1951, date à laquelle sa précédente propriétaire l’avait acquise, Frances Lasker Brody, décédée en novembre 2009. Elle l’avait acheté au marchand d’art Paul Rosenberg pour la somme de 17 000 dollars, soit près de 13 000 euros. Elle provient d’une collection prestigieuse, la philanthrope possédait entre autres des œuvres de Matisse, de Braque…

lundi 3 mai 2010

Divine Toilette !



(c) Rossini

Lors d’une vente de dessins et tableaux anciens, qui se tiendra le 11 mai 2010, à la salle des ventes Rossini, sera mise aux enchères une Toilette de Venus, réalisée dans l’entourage de l’un des peintures les plus lyriques du XVIIème s italien : Francesco Albani. L’œuvre est estimée entre 1200 et 1500€, au lot n°17.

Formé à l’Académie des Carrache qui, dans le deuxième partie du XVIème s, rénova le grand genre de la peinture de paysage, Francesco Albani, dit l’Albane (1578-1660), s’est essentiellement fait connaître par ses peintures poétique, qui lui ont valu le surnom d’Anacréon de la peinture, en référence au fameux poète grec du Vème s.

Ainsi, les œuvres les plus célèbres de ce peintre mettent en scènes les Amours des dieux : Vénus et Adonis, Hermaphrodite et Salmacis… dans des paysages pittoresques qu’il emprunte à sa région natale, l’Emilie-Romagne. Son amour pour l’Antiquité se traduit par des compositions où se mêlent palais, fontaines, portique, jeunes femmes drapés à la grecque, dans des paysages bucoliques, propices à la rêverie.

(c) Louvre
Notre tableau est une reprise, certainement par un élève du maître, d’une de ses plus fameuses compositions, conservée au Musée du Louvre : La toilette de Vénus ou l’Air, datée entre 1621 et 1633. L’original fut commandé par Ferdinand de Gonzague, duc de Mantoue, et fait partie d’une série de quatre tableaux figurant les quatre éléments et destinés à la Villa Favorita. Les tableaux entrèrent, à la mort du commanditaire, dans la collection des Médicis.

L’Albane met ici en scène l’Amour sensuel, incarné par Vénus, à demi-nue, sur une chaise basse. Les trois Grâces sont occupées à la coiffer et à la parer. Elle se prépare à recevoir Adonis. Derrière le groupe de déesses, se dresse un palais fantastique, certainement reprise de l’architecture contemporaine. Symboliquement, Vénus représente l’Amour sensuel, en opposition à Diane qui, elle, incarne la Chasteté.

L’art de Francesco Albani se caractérise par ses figures gracieuses de nymphes ou de déesses, aux carnations claires, héritées de la peinture vénitienne de la Renaissance, la beauté de ses paysages sereins, aux couleurs claires, aux eaux cristallines et à l’importance accordée à la végétation. L’école des Carrache avait, en effet, pour principes directeurs de revenir à l’étude des maîtres anciens et à l’étude de la nature.

A vos enchères !

Informations pratiques :

Salle des ventes Rossini 7, rue Rossini 75009 Paris

Mardi 11 mai 2010 à  14h00
E-mail - contact@rossini.fr
Tel. 01 53 34 55 00

Pour aller plus loin :

Stéphane Loire, Ecole italienne XVIIème siècle, I. Bologne, Editions Réunion des Musées Nationaux, 1997.

Stéphane Loire, L'Albane (1578-1660), Dossier du Musée du Louvre, Editions de la Réunion des Musées Nationaux, 2000

Catherine Puglisi, Francesco Albani, Yale University Press, 1999

vendredi 16 avril 2010

La Joconde est-elle un faux ?

  

Louis Béroud, Mona Lisa au Louvre


          Des chefs-d’œuvre peuplent les plus grands musées du monde. Mais comment exposer, au vu et su de tous, les œuvres originales d’artistes, a fortiori de peintres, pesant quelques millions d’euros ? Au-delà de questions de conservation rendant le transit de peintures trop fragiles quasiment impossible, se pose la question des assurances en cas de détérioration de l’objet… ou de vol. Mais qui peut assurer un Picasso à 75 million d’euros (cf. article du 22 mars 2010) ? Ou plutôt, qui voudrait prendre un tel risque ? Face à des œuvres uniques, donc irremplaçables, et à des sommes aussi colossales, les rumeurs vont bon train. Bientôt, les Van Gogh exposés à Orsay ne seraient que des copies. Et la Joconde ? L’idée peut faire sourire : tout cela ne serait que des légendes urbaines… et contemporaines. Loin de là. Revenons en arrière.

 Louis Béroud (attribué à), La Joconde.
Copyright : Christie’s

          En août 1911, le peintre Louis Béroud (1852-1930), auquel on attribue aujourd’hui une copie de la Joconde (Christie’s, Londres, 11/12/2009, lot 35), vient au Louvre pour travailler à son projet de toile Mona Lisa au Louvre. Béroud a beau regarder : la Joconde n’est plus à côté du Mariage mystique de sainte Catherine par Le Corrège. L’artiste ne peut se tromper ; c’est un habitué des lieux au point d’avoir fourni de multiples vues intérieures du musée. On cherche au service de photographie. Rien. La toile a bel et bien été dérobée la veille. La presse s’enflamme. Une idée presque réconfortante prend le dessus : et si l’œuvre volée était une copie ? Un mois après le vol, le journal Le Gaulois pose ouvertement la question : « En attendant que l’on retrouve le voleur de la Joconde, on s’occupe à discuter si le tableau volé était ou n’était pas l’œuvre authentique de Léonard de Vinci. » Dans le tumulte des conjectures, Charles Coppier (1867-1948), graveur de La Cène (chalcographie du Louvre, n°KM006753), tente de renouer avec la raison dans une lettre envoyée au journal L’Excelsior. Son argumentation se base sur des preuves d’ancienneté de l’œuvre : « le réseau absolument inimitable » des craquelures, comme « l’aurait été l’empreinte de son pouce vivant ». « Ce craquelé », écrit Coppier, « empreinte du temps sur le panneau, prouve que c’est bien là l’œuvre originale de Vinci. Il laisse apparaître les dessous de pois et de résine chers au grand Florentin et s’étend sur l’œuvre entière […] Ce panneau ayant 77 centimètres sur 53 centimètres, c’est donc au moins 120,000 repères avec 500,000 combinaisons de croisements […] qui peuvent servir à démontrer son authenticité, si l’on admet que c’était bien l’œuvre originale qui était au Louvre il y a plus de quarante ans […] ».

          Le 10 décembre 1913, un antiquaire florentin donne l’alerte. Un certain Vincenzo Perugia, vitrier ayant participé aux travaux de mise sous verre d’importants tableaux au Louvre, lui apporte… La Joconde qu’il ramenait à l’Italie.

Adeline Germond,
Historienne d'art, spécialiste du XIXème s.