Vendre aux enchères

Pour vendre un objet ou une œuvre d’art aux enchères, il faut s'adresser à une société de vente volontaire (SVV). A Paris, il y a beaucoup. Ils sont généralistes et interviennent, en principe, dans tous les domaines de l'art. Cependant, certaines maisons de vente peuvent être plus spécialisées sur des périodes ou des zones géographiques. Pour cela, le plus simple est encore d'aller voir leurs catalogues de vente sur les sites Internet, afin de se faire une idée précise des types de ventes réalisées par celle-ci. S'adresser à une maison qui a l'habitude d'un certain type d'objets et disposant, ainis, d'une clientèle déjà constituée, peut ainsi permettre de maximiser les chances de vendre et de valoriser une pièce.


Pour s'assurer du sérieux d'un maison, vous pouvez vous renseigner auprès du Conseil des Ventes (http://www.conseildesventes.fr/), seul organisme autorisé à agréer les sociétés de ventes volontaires.

Le commissaire-priseur, ou un spécialiste avec lequel il collabore, estime la pièce. Le commissaire-priseur ou son expert donne alors deux prix : l'estimation haute et l'estimation basse. Celles-ci ne sont pas à confondre avec le prix d'adjucation, il peut leur être supérieure. Le commissaire-priseur définit ensuite le type de vente dans laquelle la pièce peut être incluse : vente courante (les pièces ne font pas l'objet d'un catalogue) ou cataloguée (vente généraliste ou spécialisée).

Le vendeur peut fixer un prix de réserve, prix minimum en deçà duquel l'objet restera invendu si les enchères ne l'atteignent pas. On dit alors que l'objet est "racheté" par le vendeur. L'objet peut alors être présenté lors d'une nouvelle vacation, avec l'accord du vendeur. Selon la loi, l'estimation basse ne peut être inférieure au prix de réserve.

Le contrat qui lie le commissaire-priseur et le vendeur est une "réquisition de vente" : y sont indiqués le prix de vente, les frais, prix de réserve, conditions de vente... Les frais à la charge du vendeur sont fixés d’un commun accord entre celui-ci et le commissaire-priseur, en fonction des dépenses occasionnées par la vente. Ils varient entre 10 et 20%. A ces frais, peuvent s'ajouter d'autres taxes (taxe sur les valeurs ajoutées) ou droit de suite.

La société de vente a ensuite l'obligation de faire la publicité de sa vente, sous la forme qu'elle désire : affichage sur le lieu de vente, presse...

Le lot peut être retiré avant une vente, à l'appréciation de la maison de vente, si elle estime qu'un bien n'est pas authentique, ou à la demande du vendeur. Dans ce dernier cas, le vendeur devra alors s'acquitter des frais engagés par la société de vente volontaire, suivant les conditions de cette dernière et mentionnées dans la réquisition de vente.

La loi prévoit que le vendeur soit réglé au plus tard deux mois après la vente mais, contractuellement ce délai peut être plus court. Il est conseillé de vérifier cette condition auprès de la SVV. Ce règlement est garanti par une assurance ou un cautionnement obligatoire de la SVV. Si l’acheteur n’a pas payé son achat, la SVV n’est pas tenue de régler le vendeur à la seule condition qu’elle ait conservé le bien et fait toutes les diligences nécessaires pour obtenir le paiement auprès de l’acheteur. Dans les autres cas, la caution se substituera à la SVV défaillante.

En cas de reclamation, vous pouvez vous adresser au Conseil des Ventes.

Attention, vendre un objet en vente aux enchères peut relever de la loterie. Le plus d'adjudication peut être inférieur, si vous n'avez pas fixer de prix de réserve, ou supérieur à vos attentes. On ne gagne donc pas à tous les coups !

Pour tout renseignement complémentaire ou faire estimer un bien, n'hésitez pas à ma contacter, par mail : cbarblu@gmail.com.